Comment fonctionne bonap.eco ? Quel est le principe de cette application ?
Aujourd’hui, ce qu’on peut constater, c’est que les aliments coutent de plus en plus cher à un niveau global et européen. Mais les revenus en Roumanie et en Europe de l’Est ne sont pas très élevés. Pour une famille roumaine, l’achat de nourriture représente 40% des revenu du foyer, tandis que en France, c’est 10% moins. Bonapp.eco veut répondre à ce problème en mettant en relation des commerçants qui souhaitent éviter de jeter leur produits et marchandises invendue, et les consommateurs qui souhaitent économiser et consommer de façon plus durable. Les produits sont proposés sur notre application, à bas prix.
Avec qui l’aventure a-t-elle commencé ?
Je suis pas là depuis le début : la compagnie a été créée de manière officielle au printemps 2021. Les deux fondateurs sont Diego Roy de Lachaise et Grégoire Vigroux : l’idée est venue de Diego. Au début, il a fallu analyser si le marché roumain était prêt pour cette offre, complètement nouvelle pour l’est de l’Europe, bien que déjà implémentée dans l’ouest. Nous avons lancé l’application le 4 novembre 2021. Notre but est de créer un système qui avantage tout le monde, les restaurateur et commerçants, ainsi que les consommateurs, et la planète.
Quelles sont les valeurs de Bonapp.eco?
Nous croyons profondément dans les valeurs de développement durable. L’application vise à réduire massivement le gaspillage alimentaire. Il y aussi une volonté d’aider les budgets plus réduits… Notre idée est de rassembler tout le monde autour d’une communauté. Nous avons une page Facebook où nous partageons des conseils, des recettes de cuisine et des informations pour les consommateurs. C’est un espace où la créativité est encouragée !
Êtes vous satisfaits de vos résultats ?
Oui, ça fonctionne bien. En ce moment, nous avons 130 partenaires parmi restaurateurs et commerçants, et plusieurs contrats qui attendent d’être signés. Nous sommes contents de la progression constante du nombre d’utilisateurs qui téléchargent l’application. Nous avons beaucoup de messages de potentiels utilisateurs qui nous écrivent de Cluj-Napoca, de Brasov ou de Ias. Pour l’instant nous sommes uniquement à Bucarest, mais nous espérons élargir notre offre !
Quel est le profil type d’un utilisateur de votre application ?
En premier lieu, nos utilisateurs sont majoritairement des personnes connectées digitalement, car c’est uniquement une application pour mobile. Il faut également une carte bancaire, et payer par l’application. La plupart sont des « green consumer », engagés pour la défense de la planète, et concernés par les problèmes de gaspillage alimentaire. Il y a aussi des petits revenus, plus motivé par l’aspect économique des offres et des promotions.
Les mentalités en Roumanie sont différente qu’en Occident. Est-ce que vous avez perçue certaines reserves par rapport à votre offre ?
C’est vrai que c’est un produit nouveau dans l’est, et il faut être dans la pédagogie. Nous avons constamment des questions. Des fois, autour de la fraicheur des produits. Les produits sont frais, la différence tient juste dans le nombre de jours où il faut les manger. Il faut expliquer cela, car en Roumanie, on ne fait pas la différence entre la date d’expiration et le « best before », qui indique que le produit est meilleur avant une certaine date ! Dans d’autres états, c’est possible de vendre des produits qui ont dépassé la date de « best before », mais pas en Roumanie. C’est une question légale, mais pas une date d’expiration : ça ne change rien sur la qualité du produit, et il faut l’expliquer constamment pour que les préconceptions soit dépassées.
Comment s’organise la communication autour de bon app. Eco ?
C’est toujours un peu compliqué de communiquer autour d’une nouveauté ! Pas seulement en Roumanie, mais partout. Il faut tenter de transmettre les valeurs, répondre aux préconceptions, expliquer qui nous sommes… Il y a parfois une confusion avec des application de service de nourriture à Bucarest. Nous ne faisons pas de livraisons. Pour résumer, c’est un challenge et il faut souligner et re itérer notre propos, mais c’est toujours le cas pour une nouvelle offre.
Comme voyez vous le futur de l’application ?
Nous voulons nous étendre en Roumanie, à Cluj, Timisoara est sur la liste, Ias également.
Et peut-être si ça marche, aller à l’international, en Europe de l’Est !