« La sensibilisation du monde par rapport à la nature c’est un sujet délicat qui doit être traité sérieusement. Nous ne voulons pas que les gens deviennent si immunisés contre les nouvelles désagréables ou inconfortables de sorte qu’ils n’y répondent plus. La désensibilisation peut conduire à l’indifférence, au renoncement ou même au désespoir » considère Antonia Minea, responsable de l'ONG BeeHave.
La force d’agir ensemble: « pourquoi » et « comment »
Née le 15 mars 2021 à Constanța, l’organisation non-gouvernementale BeeHave se concentre sur l’encouragement de la création, du développement et de la reconstruction d’écosystèmes naturels et fonctionnels afin de maintenir l’équilibre nécessaire d’une société durable. La mission de l’association s’appuie notamment sur la reconstruction des écosystèmes naturels en tenant compte des principes écologiques et de permaculture. Parmi les agricultures alternatives écologiques, les démarches regroupées sous l’étiquette « permaculture » sont de plus en plus connues.
Améliorer la durabilité de nos systèmes suppose, dans cette logique, de réduire d’une façon collective l’impact sur la biosphère. À ce titre, une agriculture durable ne détruit pas les sols et ainsi les écosystèmes ne dépendent plus des énergies fossiles. « On considère qu’il est primordial pour que les gens soient correctement informés par rapport aux problèmes environnementaux car ils sont inévitablement concernés. À cet égard, il faut également qu’ils soient conscients des solutions qu’ils disposent afin d’engendrer une nouvelle perspective face à la nature » affirme la responsable de l’ONG.
L’association propose la mise en évidence de principaux enjeux environnementaux afin que les gens deviennent plus conscients des problèmes tels que la déforestation, le problème de l’érosion des sols et le problème de l’éradication de la biodiversité de masse. « Notre désir c’est d’éduquer, d’encourager et de soutenir les personnes et les communautés qui ont besoin de réponses aux questions “pourquoi" et "comment” créer leurs propres forêts alimentaires, afin d’avoir un approvisionnement alimentaire efficace, fiable, local et surtout résilient au climat » ajoute Antonia Mihnea.
La consommation locale comme le fruit des relations écologiques
Être bien informé c’est essentiel quand on parle de développement durable et l’organisation BeeHave le connait bien. Pourtant sur la page Facebook de l’ONG, des nombreuses publications offrent des informations sur les alternatives écologiques, sur les risques et surtout sur les principaux défis environnementaux.
« La consommation de produits locaux est un élément clé lorsque l'on parle de durabilité et d’économie circulaire. En stimulant l’économie locale par des acquisitions, on encourage ainsi les pratiques bio-dynamiques et nous pouvons même prévenir les crises alimentaires, provoquées par l’utilisation de produits chimiques dans l’extraction minière, l’agriculture et le commerce international » considère la responsable de l’ONG.
« Ces dernières années, nous avons vu une tendance des gens à vouloir une vie plus paisible, plus éloignée du bruit et de l’agitation des grandes villes. En général, ces personnes sont avides de résilience, de cultiver leurs propres aliments et de mettre en œuvre des pratiques alimentaires durables. Bien qu’on est encore loin d’être vraiment une société durable, les petits gestes écologiques nous apportent un rayon d’espoir dans ce contexte difficile de l’humanité » explique Antonia Mihnea.
L’éducation, le moteur d’un mode de vie écologique?
« L’éducation est certainement importante, mais nous devons garder à l’esprit que l’humanité est actuellement dans une crise climatique qui nécessite une action immédiate et rapide dans un temps très court. L’éducation des enfants est un investissement à long terme qui n’aboutit à des résultats concrets qu’après 30 ans, ce que nous n’avons malheureusement plus si les générations actuelles n’agissent pas. Il ne faut pas arrêter le processus d’éducation des nouvelles générations mais à l’heure actuelle on ne doit pas perdre de vue l’action qui devrait être menée par les adultes, qui sont directement responsables du monde qu’ils laissent derrière eux » considère la responsable de l’ONG BeeHave.