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L'entreprenariat au service de l'environnement

DIALLO Amadou Mouctar

A la rencontre de NOGBOU DJETOUANE NOÉ JOSEPH

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Jeune entrepreneur qui a mis en place  il y a juste 3 ans l’entreprise Alpha Djetouan Multi-Industries et Services (ADMIS SARL), évoluant dans le domaine des énergies renouvelables et qui a accepté  de partager son expérience avec nous.

Qui est NOGBOU Joseph ?

NOGBOU est un jeune entrepreneur guinéen de 28 ans. Diplômé d’un Master   en système énergétique et environnement à l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) dont la thèse de mémoire a été financée par le système de nations unis à travers le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD). Il a réalisé ce travaille dans la plus grande société de production de palmier à huile et d’hévéas de Guinée appelée SOGUIPAH. Fort de ce travail, l'année dernière (2021) il a été lauréat du prix «Katala» dans la catégorie «innovation», une récompense remise aux jeunes qui se battent pour les défis du développement durable.

NOGBOU JOSEPH, lors d'un atelier de formation. Crédit photo : NOGBOU.J
Campagne d'assainissement. Crédit photo : NOGBOU.J

Quelles sont les principales activités que vous menez?

Pour l’essentiel, nous menons des activités d'assainissement et la production des énergies renouvelables notamment le biogaz. Toutefois, elles ne se limitent pas seulement au biogaz, nous faisons aussi l'étude et le dimensionnement des systèmes photovoltaïques que ce soit de petite ou grande taille. Nous faisons également des back-off c'est-à-dire des batteries qui vont emmagasiner l'énergie et en cas de besoin restituer cette énergie pour alimenter des maisons ou d'autres structures. D'ailleurs, notre dernière étude dans ce sens (photovoltaïque) consistait à approvisionner une chambre froide de 12 KW en électricité et c'était en Sierra leone.

Quel est le processus de production du Biogaz ?

La production du Biogaz se fait en multiple étapes. D'abord il faut chercher la matière organique comme la bouse de vache par exemple, puis procéder à ce qu'on appelle dans le jargon l’hydrolyse qui consiste à mélanger de l’eau potable sur la matière organique avant de l'introduire dans le digesteur. Et c’est à partir de là que les 3 autres étapes commencent à se dérouler à savoir, la s’autogenèse, la sydo genèse et la méthanogenèse… phase au cours de laquelle le méthane se produit. Par ailleurs, après cette phase de transformation, il y a ce qu'on appelle le digestat c'est-à-dire le reste de la matière organique qui constitue un fertilisant bio (engrais) très riche et  conservable sur une période de 2 ans.

Fermenteur biologique pour la production de biogaz. Crédit photo : NOGBOU.J

En plus d’être écologiquement durable cette activité est-elle rentable?

L’activité en tant que telle est  un bon marché pour l'homme et la nature car c’est toute une chaîne : Certains se font de l’argent en envoyant les déchets pour alimenter le digesteur tandis que d’autres produisent le gaz et revendent le digestat aux agriculteurs. Pour ce qui est de notre entreprise, nous construisons également des digesteurs pour les personnes désireuses. A noter que nous sommes 3 employés permanents et 19 autres en alternance en fonction des activités.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez?

Elles sont souvent d’ordre financier pour pouvoir acheter un système de compression et mettre en place un méthaniseur de grande taille. La logistique est lourde mais  on essaye. L’autre difficulté est d’ordre technique en ce sens que certains jeunes manquent de formation bien que nous côtoyons et collaborons avec d’autres acteurs pour se compléter les idées.

ADMIS, lors d'une réunion technique avec ses collaborateurs à Conakry. Crédit photo : NOGBOU.J

Quelles sont les perspectives de votre entreprise?

Nous avons un projet de commercialisation du biogaz dans la sous-région. Du coup, nous voulons avoir le plus grand méthaniseur d'Afrique de l'ouest. C'est ce qui nous a motivé à régulariser l'entreprise.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans l'entreprenariat?

A ces jeunes, je leur dirais d'abord de se former et de  côtoyer les connaisseurs pour promouvoir les industries écologiques tout en contribuant à améliorer l'économie et à l'écologie du pays.

Merci à vous, N. Joseph NOÉ pour ce brillant et enrichissant entretien.

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