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Résister pour survivre : l’exemple des populations aborigènes 

Températures records, feux ravageurs, pluies interminables et tempêtes dévastatrices. Cela fait maintenant plusieurs décennies que notre planète nous envoie des signes de détresse via des conditions météorologiques de plus en plus compliquées à vivre.

 

Ces avertissements, trop longtemps ignorés, arrivent doucement à capter l’attention des scientifiques, des politiciens et de la société civile. Malgré cela, malgré le fait qu’il est admis que le consumérisme et le fonctionnement de notre société capitaliste actuelle sont en grande partie responsables de ces problèmes environnementaux, la réflexion et surtout l’action autour de la mise en place d’une société plus respectueuse de l’environnement sont trop longues.

 

En effet, le système dominant actuel, où le profit domine, n’est pas compatible avec une société durable, en accord avec la planète. Le profit restant l’élément le plus important pour les puissants de ce monde, les changements se font au ralenti, mais le temps nous manque.

 

Toutefois, il existe des peuples où la nature est au centre du fonctionnement sociétal, ce sont les populations natives. Si l’on prend l’exemple des aborigènes en Australie, le lien entre le peuple et la nature, la terre et l’environnement est central. Il se manifeste de façon différente en fonction des tribus mais reste une croyance importante, une fondation de la vie en communauté.

 

Avec la colonisation de leur terre, incluant, massacres, mauvais traitements et l’omniprésence d’une culture européenne et capitaliste, les tribus aborigènes ont été marginalisées. Aujourd’hui, les descendants de ces tribus veulent se faire entendre, pointant du doigt les inégalités sociales et la crise climatique que la colonisation a apportées sur leur terre et s’organisent afin de trouver la visibilité qui leur est due.

 

Par exemple, Amelia Telford est une jeune femme Bundjalung qui, après avoir été témoin de l’érosion de la terre dans son village, s’est mobilisée et a fondé Seed, le premier réseau de jeunes indigènes pour préserver le climat. Cette initiative a pour but d’encourager les jeunes indigènes pour le climat, permettant donc d’avoir une action en faveur du climat mais qui est aussi une action sociale, permettant aux jeunes indigènes d’avoir une place dans le débat public.

 

L’art devient aussi un moyen de se faire entendre. Traditionnellement, les peintures aborigènes étaient faites sur la roche ou sur des parois naturelles. Avec le temps, les artistes aborigènes ont commencé à peindre sur toiles et à commercialiser leurs œuvres, qui sont souvent des odes à leur culture et à l’environnement, comme « Emu Woman » d’Emily Kame Kngwarreyre. Cette œuvre est une peinture faite suivant la tradition et contient des signes de graines et de plantes.

Autre exemple, Clinton Naina a créé son exposition « Stolen Climate » pour dénoncer et interpeller à travers des vidéos, des photographies et des peintures les conséquences que le dérèglement climatique et particulièrement les feux de forêts ont sur la population Aborigène et leur point de vue sur ce sujet. Cette œuvre pousse à une réflexion sur les actes du passé et comment construire le futur, en donnant une voix à ceux qui ne l’avaient plus pendant une grande partie de l’histoire moderne.

Amelia Telford,  Emily Kame Kngwarreyre et Clinton Naina incarne la resistance de différentes manières, entre activisme politique, continuité de tradition ancestrale et dénonciation à travers l’art. D’autres, en Australie comme dans d’autre partie du globe, se battent pour faire entendre la voix des populations natives, permettre à leur tradition de survivre et alerter sur les problèmes climatiques. Il est temps de les écouter.

 

Références :

 

Amelia Telford - WOMADelaide 2017. (s. d.). WOMADelaide. https://archive.womadelaide.com.au/2017/archives/2016/amelia-telford.html

Irwin, R., Rogers, T. and Wan, Y.-Y. (1997), Belonging to the Land: Understanding Aboriginal Art and Culture. Journal of Art & Design Education, 16: 315-318. https://doi.org/10.1111/1468-5949.00091

Norris, S. (2023, 23 mars). Stolen Climate — Science Gallery London. Science Gallery London. https://london.sciencegallery.com/blog/stolen-climate

Audrey L. 

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